L’AUTOMNE

08/01/1991

Une saison riche en équinoxe,
Ordinaire à nos yeux,
Mais étincelante de tous ses feux,
C’est la morale d’un certain paradoxe.

Quand un soir de pluie, souffle une légère brise,
Les feuilles des arbres sont transportées,
En tourbillon frêle et secouées.
Les jours d’orage et de pluie laissent une image grise.

Mais de couleur fauve, ocre et or
Se colorent la chlorophylle des arbres dépouillés,
Qui n’attendent plus que l’été pour se renouveler.
Ses marrons à volonté marquent le début de l’aurore.

Son ciel de paille caché par la brume,
Voilà les premiers signes d’une saison
Triste et sans horizon,
Trahissant parfois l’apparition de quelques rhumes.

A la fin de l’automne, nus sont les arbres dans le silence,
A l’attente d’une floraison, ils ont grises mines
Et par le vent fort s’abîment.
Et quand la nuit vient avec ses spectres et son silence,

Tout le monde dort paisible, imperturbable...