MILLE SENS

12/11/2007

J’écoute, dans la nuit, les songes perdus dans le lointain,
Les minutes s’écoulent au fil des secondes,
Les heures égrènent le temps comme le firmament,
Le feu crépite, dans son foyer, inondé d’étincelles,

J’oublie les souvenirs qui n’ont fait que passer,
Les cauchemars, dans la nuit, les obscures idées,
Les mondes endiablés de peurs et de soucis,
Le froid qui transperce le pauvre hère sans abri,

Je vois la nature, les roses délicates et parfumées,
L’arc-en-ciel aux mille couleurs peintes sur le ciel,
Les nuages qui créent des images infinies,
Le vent qui fait bruire le feuillage des arbres,

Je sens l’odeur sucrée des tartes de Maman,
Le chocolat chaud et ses tartines beurrées,
Le romarin et le thym dans le jardin de mon grand-père,
L’air pur qui danse dans le ciel parsemé d’étoiles,

J’entends le calme des paysages de montagne,
La cascade fraîche qui coule dans ses flancs,
Le pépiement d’un moineau sur sa branche, chétif,
Le carillon de l’église voisine et lointaine,

J’imagine des myriades de beautés sur ma route,
L’innocence d’un enfant sage qui dort, serein,
L’illusion d’un mirage au souffle du vent,
A l’ombre d’un chêne, je m’endors, riche de sens...