SUR LES TRACES D'UN TROUBADOUR

03/25/2011

Au fin fond des idéaux, les cœurs tremblent,
Les corps offrent leurs sens aux curieux,
L'énergie monte dans les pas d'un mendiant,
Sur la route des songes, les vers se perdent,

Dans des proses pleines d'assonances, d'allitération,
Les oubliés du temps se noient dans la lune,
Le soleil les repêche l'instant d'un souffle,
Le mortel a perdu la trace de son destin,

Comme une souffrance perpétrée au fil des ans,
Comme une peur qui pèse le poids de l'âme,
Comme une prison qui bloque les idées,
Le temps assoiffe le malheureux,

Le sablier égrène les secondes au fil des heures,
L'assourdissant rythme de la vie freine,
Les cœurs entendent les peines d'un troubadour,
Qui a erré et battu le pavé toute son existence,

Il n'imagine pas qu'il pu être entendu,
Un instant, un tout petit fredonnement,
Les elfes, les anges, les êtres féeriques l'acclament,
La merveille, qu'il a chanté, les a émeut,

Seul sous les grands arbres, il a pleuré des mots,
Il s'est ignoré, il a vidé ses poches vides,
Et soudain, il entendu la louange bénie,
Sa voix intérieure l'a remercié et il est rentré...

NB : Il me fait penser au poème d'Arthur Rimbaud : "Ma Bohème" avec les poches crevées...