AU FIL DU TEMPS

20/09/2012

L’irréel coule dans le temps,
A travers un sablier, l’espace, quelques minutes,
La vie s’égrène à la cime des pins sylvestres,
Comme une apogée dans le ciel du Levant.

Le monde s’assoupit et l’instant d’un siècle,
Que de décennies ont passé,
Sans éveiller le maître, sans le brusquer,
A travers les saisons, le cœur a vibré,

L’envol d’un papillon a changé le visage
De la planète, sans le trahir,
Une évolution comme une source,
Légère et naturelle comme on grandit.

L’esprit a sourit et aimé la vie,
Comme un enfant qui prend les moments,
Comme aussi précieux que l’instant présent,
Il en déguste chaque seconde, chaque journée.

Le corps a porté les années, petit à petit,
Comme un ballon rouge dans le vent,
Le printemps venu, sur le chemin de l’école,
Lâché par une main espiègle et sereine.

Dans les heures qui ont suivies,
L’ultime souffle, d’une fraction,
Attrapé au délicat doigté du cœur,
Egrené par l’horloge où file le temps…