L’écriture est si fluide que les lettres glissent sur le papier sans vraiment que je sache moi-même, de quoi, il sera composé. D’ailleurs, ce n’est qu’à la fin et à la relecture que je trouve le titre.
Du premier au dernier mot d’un écrit, j’ai l’impression que les mots n’ont pas vraiment de lien entre eux. Ils se mêlent et s’entremêlent comme des ribambelles de papier, et une fois dans l’ordre, le sens de chaque strophe saute aux yeux.
J’en suis à chaque fois, la première surprise et la première spectatrice.
Un monde se crée à chaque fois sous mes yeux.
Pour l’écriture d’un poème, le rythme peut être rapide ou bien lent, c’est très inexplicable.
Je me souviens avoir écrit un texte où le temps s’arrêtait, le crayon s’est aussitôt arrêté et les mots ont commencé à avancer à pas de velours.
Quand le rythme a repris, la plume a de nouveau tracé comme si de rien n’était.
Pour un poème, je mets environ 15 mn, il se compose de six strophes depuis1997 et les rimes n’ont plus été nécessaires depuis 2008.
L’écriture n’en est que plus libre car je n’ai pas à chercher la fin de chaque vers (avant c’était plus contraignant).
Chaque poème finit par « trois petits points »
Je change un mot de temps en temps pour éviter les répétitions inutiles. Mais sinon je ne retravaille pas mes textes. Je les livre tel quel.