ET NAQUIT LE POÈME

27/03/2008

Le cœur s’évade dans l’esprit,
Le front vibre de mille étoiles,
Les papilles jaillissent de saveur sacrées,
Le palais a déjà son musée, ses curieux,

La main guide le crayon sur la feuille,
Le pouce accompagné de l’index et du majeur,
Appuyé contre l’annuaire, l’auriculaire,
Écrivent des mots que la bouche murmure.

La tête cherche l’inspiration dans ses neurones,
L’énergie ouvre les narines pour sentir,
L’œil suit la ligne droite jusqu’au bout,
L’iris se mêle à la pupille pour une vue d’ensemble.

La joue rosit le long des pages dessinées,
L’oreille se recentre sur la musique douce,
Le tympan entend un son joyeux et divin,
L’épiderme frôle les carreaux remplis.

Le temps s’écoule discrètement comme toujours,
La terre tourne autour du soleil,
Comme d’habitude, la coccinelle escalade l’herbe,
Le papillon sort de son cocon, enfin.

La musique a inspiré des rimes endiablées,
Des sonnets délicieux, des songes inouïs,
Des alexandrins et douze syllabes parfaites,
Le poème écrit, on peut tourner la page...